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Fages André

André Fages

Certaines Obédiences s’enorgueillissent, à fort juste raison d’ailleurs, de la personnalité de leurs fondateurs ou de leurs protecteurs. Le REP n’est pas en reste et se flatte d’avoir eu le privilège, outre Robert Ambelain, d’être conduit par un acteur du domaine public tout en ayant fait preuve d’un courage à servir les Etats et les Hommes. Aussi, le comité de rédaction a décidé de livrer aux lecteurs de notre site les quelques métaux dits insignes et décorations dont André Fages a été investi. En effet, dans l’objectif de rendre un hommage impartial à notre Passé Grand Maître, ses qualités profanes sont ci-après reprises.

FAGES André, Robert, Marie, Germain, né en 1932 à Montpellier (34), décédé à Paris le 28 mars 2024.

Marié, père de cinq filles, dont l’aînée née en 1959 est la filleule de Didier Daurat (pionnier et fondateur de l’Aéropostale).  Ex-professeur et membre du Conseil Académique de l’Institut des Hautes Études Économiques et Sociales de Bruxelles. Préparation militaire parachutiste, admis à la PMS, et engagé comme élève pilote de l’Armée de l’Air française en 1951.

Breveté pilote de chasse en octobre 1953, il sert aux groupes de chasse et d’interventions, parmi lesquels E.E.O.C. 1/17, 2/6 Normandie-Niemen, 1/22 Saintonge (Indochine), Armée de l’Air cambodgienne et l’Ecole Royale. Par la suite, chef de patrouille (campagnes Maroc, Algérie, Indochine où il réalise 120 missions en opérations de guerre et 1200 heures de chasse militaire). Instructeur dans les réserves actives, il fut victime d’une collision en vol en service commandé à Phnom Penh en 1956. Cette invalidité établie en 1958 n’abat pas A. Fages qui se projette dans une conversion. Nommé chef du service exploitation et documentation de l’institut Aéronautique Jean Mermoz et de l’institut Amaury de Lagrange, sous les ordres de Didier Daurat et André Ramondo, ex-directeur adjoint du personnel navigant Air France, il poursuit sa carrière en qualité de chef pilote, de professeur à l’Institut Aéronautique Jean Mermoz, à l’école des pilotes de ligne Air France. Enfin, pilote long-courrier chez UTA.

A la suite d’un nouvel accident, il crée la Compagnie Charter III International à Nouméa dont il assure la direction générale et il fonde le Syndicat des Hôteliers de Nouvelle-Calédonie.  En outre, nous reprenons quelques unes de ses implications les plus significatives :

  • Secrétaire Général adjoint du Parti Démocrate Français (1983-1985)
  • Président fondateur de deux Institutions : Syndicat National des Retraités – SNR en 1984 et de l’Union Européenne des Retraités – UER.
  • Président délégué de la Fondation pour l’Europe (1984-90). Il est l’Auteur du livre ‘‘Les Retraités, classe déchets ou classe projet’’ et d’une autobiographie ‘‘La Cavalade’’.
  • Membre Comité National des Retraités et Personnes Agées (CNRPA), arrêté ministériel du 15 janvier 1988, Membre et secrétaire général du C.O.D.E.R.P.A. Ile-de-France (1988/1994)
  • Ex-Sage Commission Nationale ‘‘Avenir des Personnes Agées Dépendantes’’ (dite Commission Théo BRAUN). Ex-membre de la Commission ‘‘Hébergement de la Société d’Entraide des membres de l’Ordre National de la Légion d’Honneur’’.
  • Mandarin (H) à la Cour royale du Cambodge (Neak Okhna), ‘’S.E.’’  (confère photo ci-contre)
  • Ex-conseiller du roi de Wallis LAVELUA Tomasi KULIMOETOKE
  • Représentant coutumier des grands chefs de l’île de Tanna (Vanuatu)
  • Président « H » (Fondateur) Association des Cambodgiens de NC et Amis du Royaume

Parmi les distinctions officielles qu’il a reçues, nous avons relevé, d’une part les décorations officielles françaises :

  • Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur (à titre militaire) 1969
  • Croix de la Valeur Militaire avec citations, 1957
  • Croix du Combattant, 1981
  • Médaille de l’aéronautique, 2010
  • Médaille des Services Militaires Volontaires, 1963
  • Médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en AFN, 1969
  • Médaille d’Afrique du Nord, 1999
  • Médaille de l’Ordre des Palmes Académiques, 2000
  • Chevalier de l’Ordre du Mérite Agricole, 1979
  • Médaille de la Jeunesse et des Sports, 1970
  • Médaille du Travail (Grand’Or), 1990
  • Titre de reconnaissance de la Nation ‘‘Indochine’’, 2001
  • Officier de l’Ordre royal du Sahametrei (Cambodge), 2000

et d’autre part, quelques distinctions :

  • Médaille de vermeil de la Ville de Paris, 1986
  • Médaille du Mérite Européen (Fondation du Mérite Européen)
  • Médaille d’or du C.E.C.I.F. (Belgique)
  • Membre « National Society of the Sons of the American Révolution » (membre 130 385)

Quant aux activités maçonniques d’André Fages, le lecteur les trouvera essentiellement associées aux travaux de Robert Ambelain et plus particulièrement du Rite Ecossais Primitif, ne nous étant pas attardés sur son parcours au sein des autres Grandes Loges et des titres dont il fut investi par elles.

Les travaux qui nous intéressent s’inscrivent dans la continuité de ceux engagés par le fondateur de la Grande Loge Française du Rite Ecossais Primitif, et qui sont repris dans notre Edition,  »la passion écossaise selon le Early Grand Scottish Rit » qu’André Fages a voulu tant à la mémoire du Grand Maître Ambelain, que pour un travail en Loge à partir d’une rituélie jacobite dans l’esprit de la Franc-Maçonnerie du XVIIe siècle.

Plus brièvement, les grands événements du parcours maçonnique d’André Fages sont les suivants :

Né en 1973 à la R:.L:. Les Philanthropes Réunis n° 66 (Grande Loge de France) au REAA, André Fages a été fondateur d’une Loge de la GDLF à Nouméa. Ensuite, il entre à la Grande Loge Nationale Française où il sera l’un des fondateurs de la Province Les Marches de l’Est (Saint Jean aux Puits).

Il est Vénérable élu de la Loge de Chaumont (GLNF), quand Robert Ambelain lui demande de constituer à l’Orient de Paris la première Loge du Rite Ecossais Primitif réveillé sous le vocable de ‘‘La Toison d’Or’’, dont il reçoit patente de Robert Ambelain le 9 novembre 1990,  Puis par patente collective du 4 avril 1991, il crée trois Ateliers sous les titres distinctifs de : ‘‘L’Etoile d’Orient’’ (Orient de Paris), ‘‘Les Amitiés Australes’’ (Orient de Nouméa) et ‘‘Le Triskel’’ appelé à travailler au Rite de Cerneau à l’Orient de Rennes. Il poursuit ses créations avec ‘‘La Nouvelle Ecosse’’ à l’Orient de Nouméa et ‘‘La Toison d’Or Royale d’Ecosse’’ à l’Orient de Bandol qu’il confia aux bons soins de Fabrice O’Driscoll qu’il désigne comme son Substitut.

Par la suite, André Fages reçoit le titre honorifique de Grand Maître de la Grande Loge Nationale du Liban en reconnaissance de ses interventions pour le sauvetage des otages du Liban, ce qui marquera le début de la détérioration des relations entre Robert Ambelain et André Fages, jusqu’à produire une polémique malheureuse dont la portée visait à contester la réalité des distinctions officielles et décorations acquises par André Fages au long de sa carrière civile et professionnelle. Finalement et heureusement cet incident fut clos, dès lors que les titres et qualités profanes et maçonniques d’André Fages se trouvaient être incontestables.  Par la suite, les accusations (mensongères ou délirantes) portées contre André Fages furent déclarées infondées et abandonnées.

Parmi les multiples documents rédigés quant aux titre(s) et qualité(s) de notre Jacobite du IIIe Millénaire placés sous la signature du premier Grand Maître du REP, le comité de rédaction a retenu pour la présentation identitaire et maçonnique de son bénéficiaire André Fages, sa nomination de ‘‘Député Maître ad vitam’’, telle qu’exposée ci-contre sous la forme manuscrite, et établie le 16 février 1992 par Robert Ambelain. Cette pièce originale est confiée est naturellement conservée dans les archives de la Grande Loge Française du Rite Ecossais Primitif.

Effectivement, nous faisons figurer ‘‘titre et qualité’’ au pluriel, dès lors qu’André Fages et son vieil ami Jean-Alain de Brett d’Avray ont été adoubés Chevalier du Christ le 31 mars 1994 par le Grand Maître de l’Ordre Martiniste. Ces pièces figurent dans les archives de la Grande Loge.

Document établi par le comité de rédaction du Conseil d’Orient et d’Occident