……………………………………………………..Les feuillets jacobites | ||
Thème |
L’entraide fraternelle | |
en quelques lignes rappelées par le comité de rédaction du Conseil d’Orient et d’Occident du REP | ||
Source |
archives de la Grande Loge |
Les lignes qui suivent, sans trace d’une signature et sans origine marquée, sont une reprise partielle d’un document, en date à Paris du 18 juin 1980, issu des dossiers que nous a laissés Robert Ambelain.
Dans ce texte, plus que jamais d’actualité, nous percevons un appel intense au soutien, à l’apaisement, tel un remède à la souffrance susceptible de toucher à n’importe quel moment chacun d’entre nous, si bien que nous proposons aux Officiers de nos Ateliers de porter la plus grande attention à ce message adapté aux circonstances modernes.
Ce feuillet est inséré en document annexe à nos divers registres (Règlements généraux, Livre de la Loi, textes de références,…) afin de préconiser un schéma directeur dans les précautions élémentaires qui relèvent de l’entraide à apporter à nos membres confrontés à de difficiles, voire douloureuses circonstances (familiales, santé ou encore professionnelles,…) qui deviennent de plus en plus fréquentes dans la société d’un siècle nouveau.
Nos Loges étant souveraines, elles ont par conséquent toute latitude dans l’application de ces recommandations qui ne figurent donc pas dans le règlement intérieur de l’Ordre.
…..L’aide spirituelle apportée par l’Ordre et par les Ateliers eux-mêmes, dans certains cas urgents de détresse, ne doit pas être appauvrie. Nul n’en soutiendra jamais trop les efforts. En témoigne de nombreux Frères éprouvés dans leur vie profane qui ont besoin de réconfort moral et de conseils pratiques. Nous pensons à ceux qui ne sont pas toujours employés selon leur qualification et leur désir de servir. Nous pensons également à ceux qui, sans être dans la détresse, rencontrent néanmoins, dans leur activité professionnelle, de sérieuses épreuves qui laissent soupçonner si ce n’est craindre que l’harmonie de leur vie personnelle ou familiale soit fortement troublée.
Or l’expérience montre que, pour agir dans ce domaine, le temps surtout fait défaut. Au chapitre des affaires diverses, par exemple, certains cas sont quelquefois évoqués, mais ils ne peuvent l’être que très brièvement, de vive voix à une heure tardive à l’issue de nos Tenues. Suffit-il, pour comprendre, de saisir au vol quelques bribes de phrases ? En outre, on ne trouve pas aisément, ni surtout sur l’heure le Frère ou la Soeur en mesure de répondre à des questions précises, et le conseil le meilleur ne se peut jamais être donné qu’après mûre réflexion.
L’action nécessaire sur ce point pour venir en aide à nos Membres, leurs proches et parfois leurs enfants, le Collège d’Officiers de la Loge peut la diriger dans l’espoir de la meilleure efficacité. Il doit pour cela disposer de tous les éléments d’information utile, sur documents cessibles que l’on puisse consulter hors Tenues, à tout moment. Certes les contraintes de discrétion en la matière n’autorisent nullement la légèreté et ne permettent jamais d’exposer par écrit la nature ni toutes les données des problèmes personnels en cause. Mais la fréquence même des difficultés d’origine professionnelle, qui se manifestent de plus en plus souvent, conduit à souhaiter l’établissement de documents de travail définissant au moins le cadre de ces problèmes méthodiquement classés par secteurs d’activité. Mieux informé d’autre part des questions soulevées, le Collège d’Officiers peut orienter plus directement et raisonnablement les Membres en difficulté vers ceux qui sont en mesure de les conseiller de la manière la plus discrète mais aussi la plus adaptée ; chacun mettant ainsi au service de l’entraide fraternelle toutes les ressources de ses compétences et de ses contacts personnels, MAIS en toute discrétion et avec la plus grande réserve quant à l’appartenance maçonnique.
C’est pourquoi, indépendamment de l’Ordre, les Loges ont la faculté d’adopter le principe d’un support d’analyse qu’elles constitueront de concert entre les Maîtres, afin d’anticiper toutes difficultés qui pourraient atteindre l’un de ses membres.
Elisabeth Mutel, Grand Maître de la Grande Loge Française Rite Ecossais Primitif,
janvier 2017
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A l’appel de la Fraternité qui n’est pas un vain mot, nous reproduisons une seconde fois cette prière de Constant Chevillon qui figure dans nos « Morceaux de Textes choisis » :
PRIERE POUR LA PAIX
ADONAÎ ô Eloim des Eloim, nous voulons la paix : la paix dans les familles, dans les cités, dans les nations, la paix sur toute la terre, le coeur des hommes fait pour aimer et non pour haïr, envoyez à tous la bonté, la mansuétude et l’amour.
Eloignez d’eux à jamais le désir des guerres impies et fratricides, donnez-leur la soif inextinguible de la Paix. Déchaînez dans le monde une vague d’Amour et de Fraternité. Nous vous en supplions par le Verbe incréé, expression de votre amour infini : donnez-nous la Paix universelle.
Que la Paix étende partout sa sérénité et sa justice, mais surtout sur les peuples qui sont menacés dans leur vie, dans leur liberté, dans leurs idées et dans leur conscience humaine.
Faîtes, Adonaï et vous, puissance de la Lumière, que les intérêts particuliers s’effacent toujours devant l’intérêt général de l’Humanité et que celui-ci se hausse sur le plan spirituel de la Fraternité et de l’Amour pour juguler à jamais la colère, l’envie et la haine ! Donnez :
aux riches de la terre un coeur sensible et généreux,
aux pauvres l’intelligence du royaume de la lumière avec la tempérance des désirs,
aux puissants qui gouvernent le monde le sens de l’équité dans la prudence et la sagesse,
aux gouvernés le respect de la hiérarchie juste et légitime,
à tous les hommes l’humilité dans la Foi, l’Espérance et la Charité.
Amen ! Amen ! Amen !
Constant Chevillon